Le briquet

 

Le briquet

Auteur : Hans Christian Andersen
Traduction : Nouvelle traduction du danois par Vincent Fournier
Titre original : Fyrtøjet, 1835 -
Courte introduction sur les sources d’inspiration de Hans Christian Andersen -
Illustrations de Oskar Klever -
1ère édition : 1996Hans Christian Andersen
ISBN : 978-2-88329-037-7
Format : 20 x 28,8
Pages : 22
Prix : 12.50 €

Collection POUCETTE
* Niveau d’intérêt : 3 à 8 ans *
Niveau de lecture : 6 à 8 ans

Résumé du livre : Le nom de Hans Christian Andersen (1805 – 1875) est connu du monde entier, et pourtant, ses textes sont méconnus, car la plupart des contes publiés aujourd’hui sous son nom n’ont souvent rien à voir avec le célèbre conteur. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer une série d’albums avec des traductions nouvelles, belles et fidèles en collaboration avec l’Institut Andersen au Danemark, illustrées par des artistes de renommée internationale et présentées avec un graphisme original permettant aux enfants ne sachant pas encore lire, de suivre visuellement l’histoire.

Quelques notes biographiques sur l’illustrateur Oskar Klever :

Né en 1887 à Saint-Petersbourg, Oskar Klever embrasse une carrière de décorateur de théâtre, mais dès 1914 il s’essaie à l’illustration des Contes d’Andersen. La Seconde Guerre mondiale elle-même ne l’interrompt pas, mais il faut compter avec les terribles 900 jours du siège de Leningrad au cours desquels la belle-sœur de Klever doit vendre quelques-unes des illustrations contre un peu d’alcool. On imagine le conte qu’Andersen eût tiré de cet épisode !
En septembre 1941, Pushkin, une bourgade au sud de Leningrad où réside Klever, étant tombée aux mains des Allemands, toute la population est déportée au camp de travail polonais de Konitz, près de Bygdocz. « Je ne pouvais pas dessiner car je n’avais pas de couleurs et de papier, racontera plus tard Klever. Je finis à la longue par m’en procurer et je poursuivis, ou plutôt je recommençai mes aquarelles des contes d’Andersen. Je n’avais pas les contes sur moi, mais je les savais presque par cœur. Les purs et lumineux héros d’Andersen m’inspirèrent et soutinrent mes forces qui n’étaient pas celles de la jeunesse (…). Je peux dire aujourd’hui que sans ce travail je n’aurais peut-être pas survécu. »

Presse : Andersen au pas cadencé
« Vous rappelez-vous la première phrase du superbe conte d’Andersen : « Un soldat allait son chemin au pas cadencé. Une, deux, une, deux ! Havresac sur le dos, sabre au côté, il s’en revenait de guerre et regagnait ses foyers » ? Et la rencontre avec un chien aux yeux grands comme des roues de moulin ? Oskar Klever, lui, n’était pas soldat, mais décorateur de théâtre. De la guerre, il a pourtant failli ne pas revenir. Déporté en septembre 1941 par les nazis, avec l’ensemble de la population du village de Pushkin, au sud de Leningrad (Saint Petersbourg), il passe trois années dans un camp de travail à Konitz, en Pologne. Ce qui le sauve ? Les contes d’Andersen ! « Je ne pouvais pas dessiner car je n’avais pas de couleurs et de papiers. Je finis à la longue par m’en procurer et je poursuivis, ou plutôt je recommençai mes aquarelles. (…) Je n’avais pas les contes sur moi, mais je les savais presque par cœur. Les purs et lumineux héros d’Andersen (…) soutinrent mes forces. Je peux dire aujourd’hui que sans ce travail, je n’aurais peut-être pas survécu. »
Pures et lumineuses : ces épithètes s’appliquent aussi à ses illustrations, heureusement mises en valeur dans cet ouvrage. Si celles-ci vous donnent envie de lire ou relire Le Briquet, avec vos enfants, n’oubliez pas de leur parler de celui qui, victime du pas cadencé, faillit ne jamais regagner ses foyers. Les enfants auront ainsi droit à deux histoires en une. Une, deux. Une, deux… »

Florence Noiville
Le Monde des Livres, 25.10.1996

Le Briquet
« Voici une nouvelle traduction d’un conte écrit par Andersen en 1835, réalisée en collaboration avec l’Institut Andersen au Danemark. Il s’agit de l’histoire d’un soldat qui, en rendant service à une sorcière, se retrouve possesseur d’un briquet aux pouvoirs magiques. Grâce à lui, et aidé d’un chien aux yeux grands comme des soucoupes à thé, il séduira la princesse du pays dont on prédit le mariage avec un simple soldat. Les illustrations sont des reproductions d’œuvres d’Oskar Klever, un décorateur de théâtre russe, qui poursuivit ses magnifiques études graphiques sur les contes d’Andersen jusque dans le camp où il fut déporté pendant la Seconde Guerre mondiale. Il dira même plus tard : « Sans ce travail, je n’aurais peut-être pas survécu ». Un album qui mérite que l’on s’intéresse à cette collection des éditions Esprit Ouvert.

Le Dauphiné Libéré, 22.10.1996

« Le Briquet »
Par Hans Christian Andersen

C’est le tout premier conte de l’écrivain danois. Il inaugure une précieuse collection (nouvelles traductions, illustrées par des artistes internationaux) publiée en collaboration avec l’Institut Andersen. Pour l’histoire du vaillant soldat, qui grâce à une sorcière et son briquet magique finit dans les bras d’une princesse, les dessins sont signés Oskar Klever. Grand décorateur de théâtre russe, il consacre son talent – dès 1914, puis dans le camp polonais où il est interné – à mettre en images les œuvres du célèbre conteur. Une délicate réussite.

Le Nouvel Observateur, 14-20.1996

« Voici un ouvrage dont le travail d’édition est remarquable. Ponctué par une courte biographie tant de l’auteur que de l’illustrateur, l’album met en relief certains détails de ces surprenants dessins si chargés (ce n’est pas péjoratif !). De plus, les éditeurs ont su faire découvrir au public francophone le travail du Russe Oskar Klever. Certaines planches ont été dessinées à la fin des années 40 et, de ce fait, semblent tout à fait anachroniques tant elles sont modernes. Ayant comme base l’aquarelle et le dessin, les illustrations déroutent par une représentation fantastique, souvent inquiétante, allégorique en tout cas. Très recommandé !

Salon du Livre, Montreuil