A l’ESt du Soleil et à l’Ouest de la Lune

 


Auteur : P.C. Asbjørnsen & J. Moe
Traduction : Traduit par une équipe franco-norvégienne sous la direction de Johanne Margrethe Patrix.
Titre original : Norske folkeeventyr, 1841 – 1851.
Préface de Régis Boyer.
1ère éd. : novembre 1995, 2ème éd. : novembre 1998, 3ème éd. : 2001.
ISBN : 978-2-88329-029-6
Format : 13,5 x 21
Pages : 256
Prix : 20.60 €

Résumé du livre : Au siècle dernier, plusieurs « folkloristes » norvégiens dont les plus connus furent Peter Christen Asbjørnsen et Jørgen Moe, exhumèrent de l’âme populaire primitive des contes qui, depuis des temps immémoriaux, se transmettaient oralement de génération en génération. Dès leur parution en 1841, ces contes connurent auprès du public de tous les âges un immense succès et furent une source inépuisable d’inspiration pour de nombreux écrivains scandinaves comme Henrik Ibsen et Hans Christian Andersen.

Extrait :
A l’ESt du Soleil et à l’Ouest de la Lune :

« Le soir venu, elle se couche, et comme les autres fois, un homme vient s’allonger à côté d’elle.
Au milieu de la nuit, lorsqu’elle est certaine qu’il dort, elle se lève et allume la bougie. En s’approchant du lit, elle voit alors le plus beau prince qu’on ait jamais vu. Il est si beau qu’elle en tombe amoureuse. Il lui semble que sa vie va s’arrêter si elle ne l’embrasse pas à l’instant même. En se penchant sur lui, trois gouttes de cire tombent sur sa chemise.

Il se réveille :
- Qu’as-tu fait ? Tu as fait notre malheur ! Si tu m’avais écouté, à la fin de l’année, j’aurais été sauvé. Ma belle-mère m’a ensorcelé. Elle m’a condamné à être un ours blanc le jour et un homme la nuit. Je ne peux plus rester près de toi, je dois partir la rejoindre. Elle vit dans un château qui est à l’Est du Soleil et à l’Ouest de la Lune… » Presse : R.F.M. (Radio F.M. 103.5) « C’est écrit »
Mercredi 20 décembre 1995 (8h45 – 8h50)

Animateur : Nous sommes mercredi d’une part et c’est Noël dans quelques jours d’autre part, donc je pose la question : Est-il temps de penser aux livres pour les enfants ?

J.B. : Il est temps ! Alors voici les Contes pour commencer, des Contes de Norvège, des contes anciens qui se transmettaient oralement jusqu’au siècle dernier quand des folkloristes les ont couchés par écrit et publiés. Pour tout apprendre sur l’origine des Trolls ou pour découvrir certaines influences d’Andersen. Ce sont de très jolis contes, notamment la version norvégienne de La Belle et la Bête intitulée A l’est du soleil et à l’ouest de la lune.

La Croix L’Evénement, 10.12.1995 :

C’est dans la nuit des temps qu’il faut chercher l’origine de ces quelque trente histoires fabuleuses. Dans la nuit boréale du long hiver scandinave très précisément, d’où émergent des silhouettes universelles de fiers seigneurs et d’humbles servantes, et d’autres éminemment plus singulières, au premier rang desquelles le Troll, créature maléfique dont la présence confère toujours au merveilleux quelque noirceur fascinante.

Bulletin critique du livre français, février – mars 1996 :
C’est une excellente idée que de proposer au public français une sélection des meilleurs contes populaires norvégiens, recueillis à l’époque romantique par Asbjørnsen et Moe dans le milieu populaire et rural qui les avait créés, sans doute collectivement, puis transmis oralement, génération après génération. Le conte est une des spécialités nordiques, abondamment illustrée en des temps plus récents aussi bien par Andersen que par Selma Lagerlöf, Tarjei Vesaas, Haldor Laxness ou William Heinesen. Le lecteur trouvera donc ici des classiques tels que Un bon tour du bon Dieu ( qui apprend l’origine de la présence des trolls), A l’Est du soleil et à l’Ouest de la lune (version norvégienne de la Belle et la Bête), Le petit Frikk et son violon ou le Compagnon (qui a inspiré Andersen lui-même pour l’Ombre). Les traducteurs se sont efforcés de respecter la tradition des originaux et y sont fort bien parvenus, ce qui vaut un réel plaisir de lecture. Encore une très belle réalisation à mettre au compte de la « petite » édition, grande par l’amour qu’elle porte aux textes.