Contes de Norvège, II

 


Auteur : P.C. Asbjørnsen & J. Moe
Traduction : Traduit par une équipe franco-norvégienne sous la direction de Eva Berg Gravensten.
Titre original : Norske folkeeventyr, 1841 - 1851
1ère édition : novembre 1998, 2ème édition : mars 2001.
Tous les âges
ISBN : 978-2-88329-038-5
Format : 13,5 x 21
Pages : 220
Prix : 20.60 €

Résumé du livre : Au siècle dernier, Asbjørnsen et Moe exhumèrent de l’âme populaire norvégienne des contes qui, depuis des temps immémoriaux, se transmettaient oralement de génération en génération. Venus d’Inde, d’Egypte et d’ailleurs, ces contes s’étaient si bien adaptés à l’esprit du pays qu’ils avaient fini par renvoyer l’image même de ses paysages, de sa langue, de ses mœurs et de ses mentalités. Dans ce deuxième volume, riche en nouvelles aventures, nous retrouvons les trolls à trois, six ou neuf têtes, des jeunes filles ensorcelées, et les frères Per, Pol et Askeladd. A la fois paresseux, rusé, aimable et serviable, ce dernier ne perd jamais de vue que la bonté calculée peut être payante et rapporter la main d’une princesse et la moitié d’un royaume.

Extrait : Le château de Soria Moria
« Tous s’assirent. Il se passa quelques minutes et la plus jeune des princesses dit au garçon : - Halvor, si tu le veux, je peux te nettoyer les cheveux.
L’idée lui plut et il plaça sa tête entre les bras de la jeune femme qui se mit à lui lisser les mèches pour en extraire les poux. Très vite, il fut gagné par le sommeil et s’endormit. Voyant cela, la princesse lui prit l’anneau, lui en mit un autre et dit à ses sœurs : - Tenez-moi bien comme je vous tiens… et faites que nous nous retrouvions au château de Soria Moria.
A son réveil, Halvor comprit que les princesses l’avaient abandonné et il se mit à pleurer et à se lamenter. Il était si malheureux que ni les larmes ni les cris ne purent l’apaiser. Ses parents eurent beau faire, il resta sourd à leurs prières et il leur fit ses adieux, disant qu’ils ne se reverraient sans doute plus car s’il n’arrivait pas à retrouver celles qu’il cherchait, la vie ne vaudrait plus d’être vécue. »

Presse : Tout imprégnés de l’âme et des paysages de Norvège, où pendant des siècles ils se sont racontés, ces contes, comme ceux des frères Grimm, ont probablement des origines communes et très anciennes du côté de l’Inde, de l’Egypte ou d’ailleurs, ils ont été recueillis au début du XIXe siècle par deux jeunes « folkloristes » à la recherche « des trésors enfouis dans le tréfonds de l’âme populaire ». Cette collecte, dont la première édition date de 1841, va devenir une des œuvres majeures de la littérature norvégienne et source d’inspiration pour les plus grands écrivains du pays. Après la publication du premier volume en 1995, les traducteurs ont poursuivi leur travail, toujours proches du style oral, avec cette deuxième fournée dans laquelle on trouve des histoires merveilleuses, facétieuses et étiologiques. On retrouve encore quelques trolls mais aussi des personnages aux traits plus humains comme cette Tignasse, laideronne hirsute et guerrière qui sauvera sa jolie sœur, et toujours le jeune Askeladd, qui réussit, malgré son air benêt, là où ses frères aînés ont échoué. Après ce deuxième volume, lecteurs et conteurs, enchantés mais point rassasiés, risquent d’en redemander.

Livres au Trésor, Sélection 1999