Auteur : Knud Rasmussen Traduction : Traduit du danois par Jacques Privat. Titre original : Lapland, 1907. Préface de Claude Lecouteux 1ère édition : octobre 2001. ISBN : 978-2-88329-055-0 Format : 13,5 x 21 Pages : 160 Prix : 18.10 € |
Résumé du livre : « Le Lapon ne peut pas être le vrai fils de la Nature s’il ne peut verser ses larmes aussi sincèrement qu’il éclate de rire. Sa force réside dans cet abandon extrême, dans cet état d’âme qui prend immédiatement possession de son esprit. C’est cette souplesse spirituelle qui est la source de son bonheur ; car seul celui qui est capable de subir l’emprise tant de la douleur que de la joie, connaît la vraie richesse de la vie. »
C’est ainsi que nous est présenté le peuple lapon – ou sami – par Knud Rasmussen (1879-1933), connu dans tout l’Arctique comme un des fondateurs de l’Eskimologie, mais dont les voyages en Laponie sont passés inaperçus. Nous sortons ici des descriptions samies habituelles teintées d’exotisme et nous avons droit, on pourrait dire, aux réflexions d’un lointain cousin – Rasmussen ayant du sang inuit – touchant divers sujets : sa découverte de la Laponie, son passé, ses déboires.
Outre ce carnet de voyage des plus vivants, nous avons un véritable condensé de l’histoire samie, depuis les premiers témoignages de l’Antiquité, en passant par ses mythes, par les exactions scandinaves du Moyen Âge, les déviations dues aux conversions religieuses dont certaines furent sanglantes, pour aboutir aux interrogations sur la période moderne. C’est tout un pan de l’histoire du peuple sami qui est proposé au profane, qui vient s’imbriquer dans la trame du récit de voyage de Rasmussen à la recherche d’un Sami : Swonni, haut en couleurs.
Par ses descriptions vivantes et réalistes, nous sommes plongés dans le quotidien de ce peuple errant. Le lecteur a l’impression de goûter cette viande séchée dure comme la pierre, de suffoquer sous la fumée de l’âtre qui envahit la kota. Ce livre porte l’empreinte d’une verve poétique rare chez Rasmussen. Nul doute que ce fils de la banquise ne pouvait que succomber aux charmes secrets de la terre des fils du soleil. »